Sécurité routière : les actions prévues par les candidats à la présidentielle


Après le 1er tour des élections présidentielles, nous connaissons les noms des deux candidats qui seront présents au second tour prévu ce dimanche 7 mai.

La question de la sécurité routière étant importante, il nous semble indispensable de rappeler les positions des deux candidats sur les mesures proposées par l’association Prévention routière.

La pertinence du sujet est d’autant plus avérée dans le contexte qui s’est installé ces dernières années et qui est caractérisé par une hausse de la mortalité routière.

Lutter efficacement contre l’alcoolémie au volant grâce à l’éthylotest anti-démarrage

L’alcool au volant est une préoccupation importante depuis plusieurs années qui est l’une des principales causes de mortalité sur la route.

Interrogée par Prévention routière sur l’installation généralisée des éthylotests dans tous les véhicules, Marine Le Pen a exprimé son accord avec cette mesure.

Emmanuel Macron préfère, avant de prendre position, aller plus loin dans l’analyse de cette mesure et notamment étudier les modalités de mise en œuvre par les constructeurs automobile.

Objectif « zéro enfants tués sur la route »

Marine Le Pen trouve que les mesures que l’association propose afin que cet objectif soit atteint, sont très pertinentes (abaissement de la vitesse à 30km/h dans certaines zones fréquentées par les enfants, bande rétro réfléchissante obligatoire pour les cartables, réduction de TVA pour les sièges auto, un système anti-collision obligatoire pour les véhicules neufs, sécurisation des passages piétons).

Emmanuel Macron est également favorable à l’objectif « zéro enfants tués sur la route » pour mettre en place des mesures de sécurité obligatoires pour les enfants, parents et automobilistes.

Renforcer les actions de sensibilisation dans les zones rurales et sur le terrain

La sensibilisation doit rester au cœur de l’action publique.

Prévention routière a cherché à savoir quelle est la position des candidats sur un éventuel soutien des associations qui œuvrent dans le domaine de la sensibilisation.

Selon Prévention routière les actions de proximité sont celles qui sont les plus efficientes.

Sur ce point, les deux candidats sont du même avis et partagent le souhait d’aider les associations par des moyens matériels et humains.

Rendre obligatoire le droit à la déconnexion en ce qui concerne les trajets professionnels

Sur ce point encore, les deux candidats, Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont unanimes.

Ils estiment que la mesure proposée est tout à fait pertinente.

Selon la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés, par an, ce sont 400 personnes qui perdent la vie lors d’un trajet lié à leur travail.

Pour rappel, 80 % des salariés utilisent leur portable au volant.

S’interroger sur la question des risques liés à la voiture autonome

Emmanuel Macron et Marine Le Pen, partagent l’avis que la question mérite entièrement d’être étudiée et débattue pendant le prochain mandat afin d’anticiper les risques pour le moment non ou mal connus.

Quelques propositions émanant des candidats pour renforcer la sécurité routière

Outre les avis donnés sur les mesures proposées par Prévention routière, les deux candidats sont allés plus loin en exprimant leurs idées pour lutter efficacement contre l’insécurité routière.

Ainsi, Emmanuel Macron souhaite renforcer davantage le pilotage interministériel de la sécurité routière. Il est aussi favorable à la poursuite de la mise en place de radars avec de « nouvelles fonctionnalités ».

Marine Le Pen souhaite développer le ferroutage. Elle s’est aussi dite favorable à l’assouplissement des sanctions encourues pour les excès de vitesse de moins de 10km/h.

La candidate compare les automobilistes à des « vaches à lait »… Il est quand même pertinent de lui rappelé que les radars rapportent environ 700 millions tandis que l’investissement en sécurité routière est de 50 milliards d’euros.

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De Camille | 27/04/2017