Argentan : un an de prison ferme pour avoir tué un motard
La raison ? Le 2 septembre dernier, alors qu’il circulait à bord de son véhicule, il a fauché deux motards, dont l’un des deux est décédé.
Ce jour-là, le motard roulait en compagnie de sa femme et une troisième moto, sur laquelle se trouvait le père et la mère de la jeune femme, se situait derrière eux. Selon le témoignage des parents, l’automobiliste se serait déporté vers le centre de la route, percutant ainsi de plein fouet leur gendre et leur fille. Cette dernière a survécu à ce dramatique accident, elle a été évacuée d’abord au centre hospitalier de Caen (Calvados) avant d’être transférée au centre hospitalier de Rennes (Ile-et-Vilaine), où elle est encore soignée. Par ailleurs, elle s’est vu prescrire une ITT provisoire de six mois.
« Je roulais à 70km/h »
A la suite de l’accident, des dépistages d’alcoolémie et de produits stupéfiants ont été menés. Si ceux des motards se sont révélés négatifs, il n’en est pas de même pour le conducteur du véhicule qui les a fauchés.
Face aux magistrats, le trentenaire a tenté de se défendre : « J’ai regardé mon compteur pour voir si je respectais les limitations de vitesse, je roulais à 70 km/h. Je me suis déporté sur le centre de la chaussée et c’est en relevant la tête que je me suis trouvé face à un motard. J’ai donné un coup de volant pour l’éviter mais le choc a eu lieu. »
Ce trentenaire a pourtant déjà été condamné à trois reprises pour des infractions liées à sa consommation d’alcool et de produits stupéfiants.
« Cette infraction est grave »
Lors de l’audience, la mère du motard décédé confie non sans émotion qu’elle vient aussi d’inhumer son mari qui venait de se suicider car il n’a pas supporté la mort de leur fils unique…
De son côté, la défense reconnaît la responsabilité du prévenu. « Il faut bien évidemment sanctionner mon client mais faut-il le désocialiser. Il travaille depuis deux ans, travaille qu’il pourra reprendre à l’issue de son arrêt de travail mais une détention lui ferait perdre son emploi. Un mandat de dépôt ne peut qu’avoir un effet négatif pour mon client », assure son avocat.
Ce conducteur est finalement condamné à deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans avec l’obligation de soin, de travail et l’indemnisation des parties civiles. Par ailleurs, son permis de conduire a été annulé et il a l’interdiction de le repasser avant un an.
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