Les voitures sans conducteurs mettront sans doute de nombreuses années à se faire une place dans l’esprit et le comportement du grand public. Pourtant, les tests effectués aux Etats-Unis sont concluants, et plusieurs pays ont décidé de s’ouvrir eux aussi à une phase expérimentale sur leurs routes.
Des recherches innovantes dans le monde entier
Le Japon d’abord, puis l’Angleterre, ont ainsi annoncé le lancement d’une période d’essai dans les années à venir. Vince Cable, le secrétaire britannique du Département des Affaires, de l’Innovation et du Savoir-Faire, a déclaré que ces tests commenceraient dès janvier 2015, et seraient accompagnés d’un investissement financier dans la recherche. En revanche, le Canada ne semble pas prêt à rejoindre le convoi des pionniers : le ministre des transports Lisa Raitt n’a pas encore donné suite à un projet pilote daté de 2013, qui visait à autoriser les essais sur route sur une période de cinq ans. Elle a déclaré que les technologies du pays ne permettaient pas de développer et d’intégrer les véhicules autonomes pour l’instant.
En France, les constructeurs sont plus pessimistes
De son côté, le numéro un de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a souhaité tempérer les enthousiasmes : pour lui, les constructeurs doivent garder leur indépendance dans le développement de logiciels appropriés, et non se livrer pieds et poings liés à un système universel développé – par exemple – par Google. Il estime que le travail nécessaire à la création et à la mise en service de véhicules autonomes véritablement viables ne peut se faire qu’à l’horizon 2020. En supposant que les chantiers en cours soient achevés dans les temps : l’assistance au stationnement devrait être mise en point pour 2016, et le programme de gestion des lignes (pour éviter les obstacles, freiner en temps utiles, effectuer les dépassements, etc.) est prévu pour 2018.
Un accueil à bras ouvert des automobilistes
Une enquête réalisée par le site insurance.com a été réalisée sur 2000 automobilistes américains, et met une petite claque aux idées reçues. Elle révèle ainsi que 86 % des conducteurs admettent l’idée de confier les commandes à une voiture automatique si les taux d’assurance s’en trouvent réduits. Plus étonnant : même sans l’avantage d’une assurance réduite, 75 % restent favorables à une voiture autonome. M. Des Toups, le rédacteur en chef du site, déclare : « les gens sont conscients qu’ils conduisent déjà des voitures contrôlées en partie par des ordinateurs. Maintenant, ils y voient un réel intérêt notamment grâce aux fonctions permettant d’éviter les collisions. Ils comprennent que la voiture autonome n’est plus de la science-fiction. »