Peut-on espérer une baisse de l’assurance auto en 2015 ? Beaucoup d’entre vous doivent se poser la question, l’assurance auto occupant une part importante dans le budget de nombreux ménages. Si le bilan de la sécurité routière pour 2013, sorti en juin dernier, laisse apparaître une baisse du taux de mortalité routière, d’autres facteurs et notamment la conduite sans assurance, pèsent significativement dans la détermination du montant de la prime. A ce titre, l’année 2013 a vu le nombre des conducteurs non assurés augmenter… mauvais signe !
En 2013, baisse du taux de mortalité routière
Le bilan de la Sécurité Routière précise qu’en 2013 il y a eu 3 268 décès sur la route et 56 812 blessés. Il s’agit d’une baisse de 10 % du taux de mortalité par rapport à 2012 (3 653 accidents mortels). Le nombre des blessés a également diminué de 6 % en 2013 (60 781 blessés en 2012). En 2013, les conducteurs ont donc été plus prudents au volant. La vitesse moyenne a, quant à elle, baissé de 0,5km/h. La vitesse reste, avec l’alcool et le refus de priorité, l’une des causes majeures de la mortalité routière.
Les chiffres pour 2013 laissent espérer une baisse du tarif des assurances auto en 2015. La logique voudrait que la baisse d’accidents mortels ou faisant des blessés, conduise à une diminution des indemnisations et réduise le coût du traitement administratif des sinistres déclarés. Mais il s’agirait d’une conclusion hâtive ne tenant pas compte de la conduite sans assurance de plus en plus fréquente.
… mais une hausse de la conduite sans assurance
Phénomène de plus en plus alarmant, la conduite sans assurance a compté plus d’adeptes en 2013 que les années précédentes. Selon le Fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO), les dossiers traités de non-assurance ont été au nombre de 27 164 l’année dernière, soit une hausse cumulée de 28,4 % depuis 2008. En 2014, on estime le nombre des véhicules non assurés en France entre 370 000 et 740 000. Et ceci, malgré le fait que la conduite sans assurance est un délit passible d’une amende qui peut aller jusqu’à 3 750 € et d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière, d’une suspension ou annulation du permis de conduire. L’amende prononcée par le juge, n’est pas la seule somme que le conducteur responsable d’un accident devra acquitter. En cas de victime blessée ou décédée, une indemnisation s’impose. En absence d’assurance, le FGAO intervient pour indemniser les victimes, mais se retourne ensuite contre l’auteur de l’accident.
Et puis, ce sont tous les automobilistes qui sont concernés par ce phénomène, car une contribution sur leur cotisation d’assurance est versée au FGAO. Plus il y a de dossiers d’indemnisation à traiter par le Fonds, plus la prime d’assurance sera élevée. Si aucune baisse générale de la prime de l’assurance auto ne se profile à l’horizon au vu des chiffres énoncés plus haut, la bonne nouvelle c’est que si vous faites partie des jeunes entre 18 et 25 ans, vous pourrez quand même bénéficier du concept « Payez comme vous conduisez » et faire jusqu’à 30 % d’économies sur votre prime !