La ville de Paris tente par tous les moyens de réduire la pollution et plus particulièrement celle provoquée par la circulation, une démarche qui interdit, depuis le 31 août 2015 aux véhicules vieux et lourds de circuler dans la capitale.
Celle-ci a décidé d’encouragé la circulation des véhicules électriques : le développement du réseau Autolib’, à des prix abordables et selon des modalités qui satisfont beaucoup d’utilisateurs, est désormais accompagné d’une autre marque.
Bélib, un nom qui rappelle directement celui des Vélib dont le succès ne se dément pas, est le nouveau réseau de voitures électriques de la capitale, inauguré le 12 janvier dernier par Christophe Najdovski, adjoint à la Ville de Paris en charge des transports.
Des conditions séduisantes
Les bornes Bélib sont réparties sur 60 stations, ce qui représente pas moins de 180 points de rechargement, mais seules cinq de ces stations sont actuellement en activité. Il faut encore compter quelques petits mois pour que les 55 autres soient également opérationnelles.
Au-delà du badge de départ, qui coûte 15 euros, chaque heure de conduite revient environ à 1€ en journée, et les rechargements de nuit (entre 20h et 8h du matin) sont tout simplement gratuits. Il s’agit là des tarifs de recharge normale, à 3 kW.
Il est également possible de réaliser des recharges accélérées de 22 kW, mais dans ce cas seule la première heure est à 1 euro, et chaque quart d’heure supplémentaire coûte 2 euros, puis quatre euros, même la nuit. Ces tarifs spéciaux visent à encourager les trajets courts et rapides.
Un système de badge dédié
Bien que le réseau soit géré par la société Sodetrel, filiale du groupe EDF, ce n’est pas le Pass Sodetrel qui permet d’utiliser les bornes Bélib. Il faut faire l’acquisition d’un badge spécial, qui ne se trouve que sur le site officiel belib.paris et sert exclusivement à louer les véhicules de cette flotte.
Sodetrel précise néanmoins que “l’interopérabilité avec d’autres cartes et badges pourra être envisagée dans un second temps (par exemple avec le Pass Navigo), selon la volonté de la Ville de Paris”. Il est également possible que les bornes puissent être bientôt utilisées avec d’autres moyens de paiement comme les cartes bleues sans contact par exemple.
Il serait pourtant facile de rendre les bornes utilisables par tous types de véhicules électriques, dans la mesure où elles ont été conçues par le fabricant Lafon pour être compatibles. L’évolution dans ce sens dépendra donc davantage d’un choix politique que technique.
Bélib, pour le moment, compte rétablir un certain équilibre en offrant un service public face à l’offre privée que constitue Autolib, détenu par le groupe Bolloré.
La ville de Paris a bien compris que la planète est en danger, elle tente tout comme le ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, de réduire les émissions de CO2 en misant sur la voiture électrique.