Les statistiques de l’année 2015 n’ont pas de quoi rassurer les usagers de la route : on savait déjà que les chiffres de la mortalité routière n’avaient pas connu d’amélioration par rapport aux années précédentes, mais il est désormais établi que les statistiques européennes ne sont pas meilleures.
Des chiffres inquiétants au niveau européen
Alors que l’Europe avait connu une légère baisse de 1 % du taux de mortalité sur les routes, la Commissaire européenne chargée des transports avait décidé de mettre en place de nouvelles mesures visant à renforcer la sécurité routière.
Cependant, l’année 2015 n’a pas été glorieuse, il y a eu pas moins de 26 000 morts sur les routes d’Europe, un chiffre en stagnation pour la deuxième année consécutive. 135 000 personnes ont par ailleurs été gravement blessées dans un accident de la route.
L’évolution pour la France se situait dans la moyenne de l’Union Européenne depuis 2003, mais les chiffres de 2015 laissent apparaitre une augmentation de 2 % du nombre de tués. L’Estonie et l’Irlande, en revanche, ont vu leur taux de mortalité routière baisser de 15 %.
La hausse des accidents et leur gravité s’explique par le nombre croissant d’interactions, en ville, entre véhicules motorisés et usagers non protégés comme les piétons et les cyclistes. Davantage d’information et de précautions devraient permettre d’endiguer les occurrences et les conséquences des accidents.
On estime que l’ensemble des accidents survenus en Europe en 2015 ont coûté environ cent milliards d’euros, en comptant les soins médicaux, les coûtés sociaux et les réparations de matériel.
Les résolutions de Bruxelles pour 2020
Dès 2010, l’Union Européenne avait lancé un plan dont l’objectif était de réduire de moitié le nombre de victimes de la route, en dix ans. Pour cela, il faudrait que le nombre de morts de 2020 ne dépasse pas quinze mille personnes. Il ne reste désormais que quatre ans pour atteindre cet objectif.
Violeta Bulc, commissaire européenne chargée des transports, a déclaré à ce sujet : “Si l’Europe veut atteindre son objectif d’une réduction de moitié du nombre de tués sur les routes à l’horizon 2020, il lui reste encore beaucoup à faire.”
De 2010 à 2015, le nombre de morts annuel a diminué de 5 500, il faudrait donc que les chiffres baissent deux fois plus vite au cours des cinq prochaines années, pour que l’objectif fixé par Bruxelles soit atteint.
La Commission chargée du projet compte sur l’évolution des nouvelles technologies qui ont souvent été au service de la sécurité routière, pour l’aider dans cette tâche, notamment grâce à l’automatisation et l’amélioration de la connectivité des voitures.
On note néanmoins que les routes d’Europe restent plus sûres que celles des Etats-Unis, où plus de 32 000 personnes ont trouvé la mort en 2014.