La crise semble avoir aussi un impact inquiétant sur la sécurité des conducteurs et un phénomène actuel le confirme : de plus en plus de conducteurs envisageraient de rouler sans assurance (13% actuellement selon la dernière enquête OpinionWay-Macif), car cette dernière serait bien trop chère pour certains, qui préfèrent prendre le risque.
Une dépense qui rebute
Les français dépenseraient en moyenne chaque année plus de 500 euros pour l’assurance de leur véhicule. Et le prix serait d’autant plus élevé pour ceux qui habitent la région de Paris et encore plus pour les jeunes conducteurs. Ces derniers sont encore plus déterminés à ne pas payer d’assurance et utilisent donc souvent l’assurance de leurs parents pour ne pas aggraver leurs difficultés économiques. Les assureurs ont augmenté les frais ces dernières années mais ces changements ne vont pas de paire avec la situation économique actuelle des conducteurs. Sachez que des options, prestations et garanties peuvent être à revoir voire retirées avec votre assureur pour faire baisser le montant total de votre assurance alors pensez-y.
L’utilité d’être protégé
L’assurance responsabilité civile est obligatoire; même si votre véhicule ne roule pas.
Rouler sans assurance c’est prendre le risque de devoir rembourser les dégâts en cas d’accident matériel. Mais s’il y a des blessés ou des morts, le risque est de devoir payer toute sa vie… Les dommages et intérêt peuvent se chiffrer en centaines de milliers d’euros et les victimes peuvent évidemment se retourner contre le conducteur.
Le défaut d’assurance n’entraine pas de perte de points sur le permis de conduire mais une contravention de classe 5 (pouvant aller jusqu’à 3 750€) et un passage au tribunal obligatoire. Le conducteur risque une annulation ou une suspension de 3 ans du permis de conduire, l’interdiction de conduire certains véhicules, l’obligation d’accomplir un stage de sensibilisation à la sécurité routière, la confiscation du véhicule etc…
Ce que dit la loi
Art R 324-2 du code de la route
I. – Le fait, y compris par négligence, de mettre ou de maintenir en circulation un véhicule terrestre à moteur ainsi que ses remorques ou semi-remorques sans être couvert par une assurance garantissant sa responsabilité civile conformément aux dispositions de l’article L. 211-1 du code des assurances est puni de 3 750 euros d’amende.
II. – Toute personne coupable de l’infraction prévue au présent article encourt également les peines complémentaires suivantes :
1° La peine de travail d’intérêt général, selon les modalités prévues à l’article 131-8 du code pénal et selon les conditions prévues aux articles 131-22 à 131-24 du même code ;
2° La peine de jours-amende dans les conditions fixées aux articles 131-5 et 131-25 du code pénal ;
3° La suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire, cette suspension ne pouvant pas être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle ;
4° L’annulation du permis de conduire avec interdiction de solliciter la délivrance d’un nouveau permis pendant trois ans au plus ;
5° L’interdiction de conduire certains véhicules terrestres à moteur, y compris ceux pour la conduite desquels le permis de conduire n’est pas exigé, pour une durée de cinq ans au plus ;
6° L’obligation d’accomplir, à ses frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière ;
7° La confiscation du véhicule dont le condamné s’est servi pour commettre l’infraction, s’il en est le propriétaire.
III. – L’immobilisation peut être prescrite dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3.