Conduite responsable ou conduite à risque pour les français ?
Quel regard les Français portent-ils sur leur comportement au volant ? Une enquête réalisée par Ipsos pour le compte de Vinci Autoroutes révèle que la plupart d’entre eux s’estiment bons conducteurs, mais se plaignent de l’attitude des autres automobilistes…
Des conducteurs peu portés sur la modestie
Le document, sous le titre de “Baromètre de la conduite responsable”, regroupe les réponses données par les sondés à une série de questions concernant leur attitude au volant de leur voiture.
Les résultats sont cocasses, puisque sur 3610 personnes interrogées, pas une seule ne s’estime “dangereuse” ni “irresponsable”, alors qu’elles sont près de 50% à juger que “les autres conducteurs” sont irresponsables, et 40 % à les qualifier de “dangereux”.
96 % des Français choisissent au moins un qualificatif positif pour décrire leur tenue au volant, qu’il s’agisse de calme, vigilant ou même courtois. Mais très peu s’estiment vulnérables (6 %) et seuls 4 % d’entre eux reconnaissant être “parfois” agressifs, ce qui est curieux dans la mesure où 69 % reconnaissent avoir tendance à injurier leurs voisins sur la route. Ils sont tout de même plus de 10 % à admettre être stressés en voiture.
La note moyenne que les gens s’attribuent se situe globalement entre 7 et 8 sur 10. La région où les conducteurs apparaissent les plus modérés sur leurs capacités est la Bretagne, avec une note moyenne de 7,5, tandis que la Bourgogne-Franche-Comté semble être la région la moins modeste, avec une moyenne de 7,9.
La conduite à risque perdure
En dépit de ces rodomontades, les Français ne sont pas meilleurs conducteurs aujourd’hui qu’ils ne l’étaient hier.
Le même rapport pointe du doigt les déplorables habitudes des automobilistes, qui sont pas moins de 26 % à envoyer des SMS durant leur trajet (un chiffre en augmentation par rapport à l’année dernière). Une attitude typiquement “dangereuse” et “irresponsable”, quand on se souvient que 10 % des accidents de la route sont dûs à l’utilisation du téléphone au volant.
Ils sont également 92 %, soit la quasi-totalité de la population, à régulièrement dépasser la vitesse autorisée de quelques kilomètres/heure.
Et ils sont 16 % à reconnaitre qu’il leur arrive de prendre la route en ayant dépassé le maximum de consommation d’alcool autorisé au volant.
Inconscients de leurs failles, les Français ne comprennent pas que les solutions pour faire baisser la mortalité se trouvent entre leurs mains. Ils sont 45 % à penser qu’il est difficile de déclencher une baisse des victimes de la route dans les prochaines années.
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