Il s’agit désormais d’une constante : les délais pour passer ou repasser le permis de conduire sont devenus de plus en plus longs ces dernières années. Obtenir le précieux sésame est désormais un parcours de combattant long et coûteux. Si tout le monde s’accorde sur les principales causes de ce phénomène défavorable aux candidats, les solutions ne sont pas forcément évidentes.
Les principales causes de l’allongement des délais de l’examen du permis
Le délai moyen d’attente pour passer ou repasser son permis est de 3 mois (98 jours en moyenne en 2013) et peut aller jusqu’à 6 mois dans certains départements comme par exemple en région parisienne, en Rhône-Alpes, ou dans les Côtes d’Armor.
Selon l’infographie publiée sur le site de l’Express c’est dans les Hauts-de-Seine, dans la Gironde ou encore dans les Bouches-du-Rhône que ce délai est le plus long. C’est en Corse et dans les Landes que les candidats attendent le moins longtemps.
Pourquoi cette disparité ? Le délai d’attente dépend du taux de réussite des candidats de l’auto-école. Plus le taux d’échec est élevé, moins de places il y aura pour les candidats suivants et cela entraîne un allongement des délais d’attente.
Les délais longs seraient aussi la conséquence d’une directive européenne de 2003 qui a allongé la durée de l’examen en le faisant passer de 20 à 35 min. Ajouter à cela des effectifs d’inspecteurs insuffisants, qui exercent des missions autres que liées à l’examen du permis, et voilà que les délais longs s’expliquent.
Des solutions en route ?
Tout le monde s’accorde sur le fait que le système de coulissement entre les départements ne marche pas très bien.
Les autres missions exercées par les inspecteurs que sont les contrôles de qualité des auto-écoles, et celles liées à la sécurité routière ont aussi leur importance.
Mais que faire dans les cas comme celui du département du Calvados par exemple, où il y aurait que 8,5 inspecteurs actifs alors qu’il devrait y en avoir 14 ? Toutes les auto-écoles dans le département se trouvent pénalisées. La saturation est également très importante pour les auto-écoles dans le département de l’Oise avec l’arrivée de candidats de Paris pour n’en citer qu’une.
Prendre l’exemple sur les systèmes existants au Canada et en Autriche ? Faire rémunérer les inspecteurs par des organismes privés ? Ou rappeler des inspecteurs à la retraite ?
Il manquerait quelques 150 fonctionnaires pour normaliser les délais. Un rapport d’expertise devrait être remis au Ministère de l’Intérieur très prochainement.
Pour ceux qui ne souhaitent pas attendre la réponse des pouvoirs publics, il existe des stages intensifs de deux semaines permettant de passer le permis mais à un coût supérieur pouvant aller en région parisienne jusqu’à 1900€, sans compter les éventuelles heures supplémentaires !