Eure-et-Loir : 3 ans de prison pour avoir provoqué un accident mortel

Ce jour-là, vers 18h15, un jeune conducteur de 20 ans rentre d’un Teknival, un rassemblement de passionnés de techno, avec trois amis à bord de son Opel Corsa.

Après avoir frôlé de très près deux voitures, car il se déportait sur la voie d’en face, le jeune homme va finalement percuter de plein fouet une Peugeot 308.

« Je suis prêt à en assumer les conséquences »

Le choc est d’une rare violence et les quatre occupants de la Peugeot 308 sont tués sur le coup. Ces personnes étaient toutes de la même famille, âgées de 67 à 71 ans… De l’autre côté, le jeune conducteur et ses trois amis sont grièvement blessés dans l’accident. Les tests de dépistage menés sur le jeune fêtard ont montré qu’il avait pris le volant après avoir fumé du cannabis.

Ce jeudi 7 mars, il était convoqué devant les magistrats du tribunal correctionnel de Chartres pour répondre de ses actes.

Condamné à trois ans de prison ferme

Lors de l’audience, il est rappelé que le chauffard avait déjà fait l’objet d’une suspension de permis six mois à peine avant l’accident pour conduite sous l’emprise de produits stupéfiants. Il n’avait d’ailleurs récupéré son permis de conduire qu’un mois avant le drame. Le jeune homme a expliqué qu’il ne se souvenait de rien et, surtout, qu’il avait minimisé l’impact du cannabis sur la conduite.

« La banalisation de la consommation de résine de cannabis est un vrai fléau. Comment faire comprendre aux jeunes qu’elle diminue la capacité à prendre le volant ? », a martelé la procureure de la République avant de requérir cinq ans de prison, dont trois ans ferme ainsi qu’une annulation du permis à l’encontre du jeune homme.

Cannabis au volant : de lourdes sanctions

Contrairement à l’alcool, les sanctions en cas de conduite sous l’emprise de stupéfiants passent immédiatement au stade du délit. Un conducteur contrôlé positif au cannabis, ou même à toute autre drogue, perd donc directement 6 points sur son permis de conduire.

Il risque également une amende de 4 500 euros, une peine d’emprisonnement de deux ans et l’immobilisation de son véhicule. Dans le même temps une