En cas de mauvais stationnement, chacun sait à quoi il s’expose mais n’en mesure pas forcément tous les paramètres : la mise en fourrière est une opération qui non seulement handicapera le conducteur privé de son véhicule pendant une période de temps non négligeable, mais lui coûtera également de l’argent à chaque étape du processus.
Dans quel cas notre voiture risque d’aller en fourrière ?
Le camion de la fourrière intervient lorsqu’il y a entrave à la circulation, stationnement irrégulier durant plus de 48 heures, stationnement gênant (sur les trottoirs, les pistes cyclables, les emplacements de taxi), abusif (stationnement à un même emplacement stratégique pendant plusieurs semaines) ou dangereux (à proximité d’un virage, d’un sommet de côte), mais aussi lorsque le véhicule est en infraction avec la protection des sites et paysages classés. Une mise en fourrière peut également être décidée en cas de défaut d’assurance, d’excès de vitesse supérieur à 50 km/h, ou si le conducteur a commis un délit. La décision ne peut être prise que par l’agent de police compétent ou par le Maire de la ville où se trouve le véhicule.
Une fois l’enlèvement en route, combien coûte l’opération ?
Les tarifs viennent d’augmenter en ce mois de juillet 2014 : l’immobilisation matérielle de la voiture coûte à l’usager 7,60 euros, les opérations préalables à la mise en fourrière reviennent à 15,20 euros, l’enlèvement proprement dit est facturé 116,56 euros et la garde du véhicule à la fourrière coûte 6,18 euros par jour. En cas d’expertise, celle-ci se paie 61 euros. Connaissant ces prix, vous serez peut-être tenté d’intervenir en voyant le camion soulever votre voiture : prenez garde, car s’opposer explicitement à une mise en fourrière peut mener à trois mois d’emprisonnement, 6 points de permis de conduire et une amende de 3 750 euros. Vous ne pouvez intervenir que si deux roues touchent encore le sol ; dans ce cas, il vous sera alors possible de reprendre immédiatement votre véhicule en vous acquittant simplement des frais d’opération préalables (15,20 euros).
Le mois dernier, le groupe UMP du Conseil de Paris a appelé à la mise en place d’un service public de fourrière, estimant que le recours à des sociétés privées était la raison des tarifs élevés pratiqués à l’heure actuelle. La mairie de Paris estime cependant que le système actuel est déficitaire, malgré 250 000 véhicules enlevés par an.