De nombreuses actions de préventions ont été mise en place pour les deux-roues afin de les sensibiliser et leur rappeler les bons gestes à adopter sur la route. Depuis le 1er janvier, et suivant un décret publié le 10 mai de l’an dernier, le gilet jaune est devenu obligatoire en France pour tous les deux-roues motorisés, notamment les motos et les scooters, ainsi que pour les trois-roues et les quads.
Un texte de loi précis et catégorique
Conformément au texte paru au Journal Officiel, toutes les personnes se trouvant à bord d’un “véhicule à moteur à deux ou trois roues ou d’un quadricycle à moteur non carrossé” devra disposer d’un gilet jaune (également appelé gilet haute visibilité) “sur eux ou dans un rangement de leur véhicule (filet, coffre…) et le porter lorsqu’ils descendent de leur véhicule à la suite d’un arrêt d’urgence, afin d’améliorer leur visibilité”.
La détention d’un gilet fluo est donc obligatoire, mais pas son port systématique. Rien n’empêche évidemment le conducteur de circuler en permanence avec son gilet.
La démarche du ministère de l’Intérieur est de mettre sur un pied d’égalité les automobilistes et les utilisateurs de deux-roues. En effet, les automobilistes ont déjà cette obligation depuis juillet 2008.
Cependant, le décret fait déjà l’objet de contestations de la part des usagers. Nathanaël Gagnaire, délégué général de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) s’exclame ainsi que le “motard arrêté sur le bas-côté risque de se mettre en danger s’il doit descendre de son véhicule et soulever la selle pour saisir puis enfiler son gilet.”
Des amendes pour les contrevenants
Le non respect de la législation en ce qui concerne l’équipement du véhicule est passible d’une sanction, et cela, même pour l’absence du gilet jaune pour les deux-roues :
- – une amende de 11 euros est infligée au conducteur qui ne dispose pas d’un gilet jaune
- – en cas de situation d’urgence, l’amende est de 135 euros
Mais dans un cas comme dans l’autre, la sanction financière ne s’accompagne pas de pertes de points sur le permis.
La FFMC s’insurge contre cette mesure contraignante, en rappelant qu’elle a toujours encouragé les conducteurs à circuler avec des gants, des bottes, des blousons avec dorsale afin d’être équipés et protégés au mieux. Elle aimerait que le port du brassard rétro-réfléchissant soit suffisant pour signaler la présence des conducteurs.
Elle ajoute que la plupart des motards qui se retrouvent blessés dans un accident de la route sont accrochés pendant leur déplacement, et non lorsqu’ils se trouvent sur la bande d’arrêt d’urgence.