Le bilan de sécurité routière 2016 a été dévoilé lundi 23 janvier 2016 par le Ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux. Les chiffres font ressortir une nouvelle hausse de +0,2 % du taux de mortalité pour l’année 2016.
Malgré les mesures prises par les pouvoirs publics, 2016 est la troisième année consécutive marquée par une hausse du nombre de morts sur la route depuis 2014.
La hausse en 2016 rend l’objectif du Gouvernement à passer sous la barre des 2000 victimes difficile à atteindre d’ici 2020.
Depuis 1972, c’est la première fois que la mortalité routière augmente successivement, après un record historique très bas en 2013.
Trois années consécutives de hausse de la mortalité routière
L’année 2016 marque une nouvelle étape dans la tendance à la hausse du taux de mortalité qui perdure après un bilan 2015 catastrophique.
En 2014, la hausse constatée a été de +3,5 % (3 384 tués sur les routes au total, +116 par rapport à 2013).
En 2015, la hausse s’est poursuivie avec +2,3 % par rapport en 2014, ce qui se traduit par 3 461 morts sur l’année, soit 77 victimes de plus.
La hausse en 2016 est de +0,2 % (3 469 morts sur la route, soit 8 victimes de plus par rapport à 2015), la courbe de la mortalité routière continue donc à progresser.
Ces chiffres interviennent après une baisse continue du taux de mortalité pendant douze ans.
La hausse constatée en 2014 et en 2015, a conduit les pouvoirs publics à annoncer des plans relatifs à la sécurité routière, comportant plusieurs mesures.
Le Gouvernement avait expliqué les mauvais chiffres par « un relâchement du comportement » des automobilistes.
Des nouvelles mesures à l’horizon ?
Si l’on s’en tient aux chiffres, le mois de novembre 2016 avait marqué un léger recul par rapport à la mortalité routière quant à la même période en 2015.
C’est le dernier mois de l’année 2016 qui s’est avéré plus meurtrier.
Il suffit de rappeler l’accident en Vendée qui a fait 5 victimes et de nombreux blessés avec pas moins de cinquante véhicules impliqués.
Le Gouvernement prendra-t-il de nouvelles mesures pour lutter plus efficacement contre la mortalité routière ?
Plusieurs mesures ont déjà été misent en place suite au Comité Interministériel de la Sécurité Routière (C.I.S.R) qui a été présidé par l’ancien premier Manuel Valls en octobre 2015 qui avait instauré 22 nouvelles mesures telles que :
- le port de gants certifiés CE obligatoires pour les deux-roues depuis le 20 novembre 2016
- une égalité de traitement entre les conducteurs français et étrangers
- le port du casque obligatoire à vélo pour les enfants de moins de 12 ans qui devrait être instauré d’ici mars 2017
- l’augmentation de radars et de radars leurres
- le permis A2 pour les deux-roues
- une nouvelle contravention « non-révélation » qui concerne les employeurs n’ayant pas désigné un salarié ayant commis une infraction. Cette contravention marque la fin de l’impunité pour les voitures de fonctions, les salariés doivent depuis le 1er janvier 2017 prendre leur responsabilité et assumer les conséquences de leurs infractions avec une voiture de fonction.
D’autres mesures ont été prises au cours de l’année 2015 et 2016 :
- l’abaissement du taux d’alcoolémie autorisé pour les permis probatoire à 0,2 g/litre de sang depuis le 1er janvier 2015,
- l’interdiction du kit mains libres au volant qui est passible des mêmes sanctions que le téléphone au volant (retrait de 3 points et 135 euros d’amende),
- une sanction plus importante pour les grands excès de vitesse qui pourront voir leur véhicule immobilisé et placé en fourrière pendent une durée de 7 jours.
Les associations continuent à préconiser un abaissement de la vitesse maximale sur les routes secondaires bidirectionnelles afin de passer à une vitesse maximale de 90km/h à 80km/h.
Même si l’année 2016 est presque stabilisé, nous devons prendre en compte qu’une mort sur la route est une vie de trop, soyons donc prudent pour ne pas reproduire le même schéma en 2017 et baisser le taux de mortalité sur la route.