Le contrôle technique a changé depuis le 20 mai 2018.
Sous une impulsion européenne visant à réduire le nombre des tués sur les routes, le contrôle technique est désormais plus sévère. L’objectif fixé en 2011 au niveau de l’Union européenne est de diviser par moitié la mortalité routière d’ici 2020. Voilà pourquoi le contrôle technique sera dorénavant harmonisé au niveau des États membres. Contrôle technique plus rigoureux : qu’est-ce qui change ?
Contrôle technique harmonisé : les points contrôlés vont-ils augmenter ?
Les points contrôlés vont augmenter d’une dizaine. Ils sont actuellement 123 et passeront à 133. Les points contrôlés sont regroupés en 9 fonctions. Le nombre des points contrôlés n’est pas doublé, en revanche, le nombre des défaillances possibles recensées passera de 410 à 610 !
D’où vient cette différence ? Certains points feront l’objet d’un contrôle plus poussé sur toutes leurs composantes. L’exemple avec la ceinture de sécurité : désormais, on vérifiera le fonctionnement de son état, des ancrages, des prétensionneurs, du limitateur d’effort au lieu de contrôler son fonctionnement global. Idem pour les essuie-glaces : on distinguera entre un balai défectueux et un essuie-glace non-fonctionnel.
Contrôle technique : quelles conséquences pour les défaillances constatées ?
Aux deux catégories actuelles de défaillances (mineures et majeures) s’ajoute la catégorie des défaillances critiques.
Si une défaillance critique est constatée, le véhicule est immobilisé le jour du contrôle technique.
Avant l’entrée en vigueur de ce dispositif, le résultat du contrôle technique pouvait être favorable ou défavorable mais toujours avec la possibilité de rouler sous réserve de la contre-visite dans le délai de 2 mois.
Voici les défaillances constatables désormais et leurs conséquences respectives :
- défaillances mineures : il y en a 140. L’automobiliste doit effectuer les réparations nécessaires de son véhicule mais il peut continuer à l’utiliser et n’a pas une obligation de contre-visite.
- défaillances majeures : leur nombre est de 341. En cas de défaillances majeures constatées lors du contrôle technique, le véhicule peut continuer à circuler mais une réparation de celles-ci et une contre-visite doivent être réalisées dans un délai de 2 mois.
- défaillances critiques : sur la liste, il y a 129 défaillances critiques constatables. Si le contrôle technique laisse apparaître une défaillance critique le véhicule est immobilisé à compter du minuit du même jour et le conducteur ne peut plus rouler avec. Après réparations, une contre-visite doit être effectuée dans les deux mois qui suivent le contrôle technique.
Exemples : siège conducteur mal fixé, plaquettes de frein absentes ou mal montées, pare-brise en partie ou totalement manquant, arrivée du gaz d’échappement dans l’habitacle de la voiture…
Durée et coût du contrôle technique plus rigoureux
Qui dit plus de points contrôlés, dit un contrôle technique plus long…Jusqu’à présent le contrôle technique avait une durée d’environ 40 minutes en moyenne. Désormais, il risque de durer un peu plus longtemps, surtout dans les premiers mois de sa mise en place.
Le coût du contrôle technique va augmenter.
S’il était à 68€ jusqu’à présent, il sera désormais de 80€ environ et ceci, grâce à la très grande concurrence dans ce domaine.
Et la contre-visite ?
Avant, la contre-visite consistait à vérifier la pièce défaillante. Désormais, ce contrôle est étendu à « l’environnement » de cette pièce. Conséquence : la contre-visite risque de durer plus longtemps et donc d’avoir un coût plus élevé que l’actuel qui se situe entre 25€ et 30€.
Le nombre des contre-visites risque d’augmenter considérablement car les défaillances exigeant une contre-visite passent au double et représentent 2/3 du total des points contrôlés.