« Ce sera une première européenne », s’est réjoui la Ministre de l’Environnement Ségolène Royal, en évoquant le nouveau test de pollution, prévu par la loi sur la transition énergétique du 17 août 2015.
Un décret publié en juin dernier précise que tous les véhicules seront soumis obligatoirement à ce test de pollution à partir du 1er janvier 2019 lors de leur contrôle technique.
Pour l’heure, le nouveau test est à l’essai dans 17 centres techniques, car les seuils de référence pour les gaz polluants mesurés restent à définir. Voici quelques détails sur ce dispositif.
Quelles sont les émissions polluantes ciblées ?
Actuellement, un test des gaz nocifs des véhicules à moteur diesel est déjà pratiqué lors du contrôle technique.
Celui-ci se limite, en revanche, à l’opacité des fumées rejetées. Avec le nouveau test, on va désormais vérifier la quantité :
- d’émission du dioxyde de carbone,
- du monoxyde de carbone,
- des oxydes d’azote (NOx, particulièrement nocifs),
- d’oxygène et des hydrocarbures imbrûlés.
En ce qui concerne les voitures essence, leur émission des oxydes d’azote et de particules fines sera également contrôlée.
Les centres techniques (8 en province et 8 en Ile-de-France) effectuent depuis le 1er septembre des essais sur ce nouveau test et enregistrent les données constatées. Les informations récoltées seront ensuite transmises à l’UTAC qui est l’organisme central du contrôle technique.
Cet organisme fixera les seuils relatifs aux cinq gaz polluants mesurés qui seront à observer par tous les centres agréés.
Quel sera le coût pour les automobilistes ?
Quels que soient les résultats du test des véhicules qui passent leur contrôle technique actuellement, il n’y aura aucune conséquence pour les automobilistes et ce contrôle supplémentaire ne leur est pas facturé.
À terme, notamment à partir du début de l’année prochaine, il est fort probable que le nouveau test de pollution entraîne pour les conducteurs un coût qui augmentera le prix actuel du contrôle technique.
Le montant du nouveau test devrait être entre 5€ et 20€. Il se justifie par l’acquisition par les centres techniques d’appareils de mesure « simples » dont le prix est d’environ 5 000€ (le prix des plus sophistiqués peut aller jusqu’à 35 000€).
À ce coût, se rajoute le temps supplémentaire passé pour le contrôle de chaque véhicule (5 à 10 min). Pour mémoire, le coût du contrôle technique s’élève actuellement et en fonction des régions entre 35€ et 100€.
Malgré cette augmentation du coût, les automobilistes, ou pour le moins une partie d’eux, estiment que c’est une bonne chose de maîtriser ce qui sort des pots d’échappement et faire le nécessaire pour améliorer la qualité de l’air.