Chose promise, chose faite : le Président de la République, Emmanuel Macron avait, lors d’un discours prononcé en septembre 2017, indiqué qu’un nouveau plan de lutte contre l’insécurité routière serait adopté prochainement.
Le Comité interministériel de Sécurité routière (CISR) s’est effectivement réuni le 9 janvier dernier sous l’égide du Premier Ministre.
Après le rappel du constat alarmant et bien connu de tous, sur l’augmentation continue de la mortalité routière depuis 2014, tendance qui s’est poursuivie en 2017, le CISR a énoncé de nouvelles mesures dans le but de « sauver plus de vies sur nos routes ». Voici les mesures principales, réparties en trois axes.
La sécurité routière concerne l’engagement de chaque citoyen
Afin de lutter efficacement contre l’insécurité routière, tous les citoyens doivent se sentir concernés.
Autre mesure : faire signer une charte numérique aux jeunes conducteurs qui viennent d’obtenir leur permis, avec l’engagement de respecter et protéger les usagers de la route.
Enfin, toujours dans cet axe, le Gouvernement s’est engagé à créer un fonds visant à l’amélioration des structures médico-sociales et sanitaires qui prennent en charge les victimes des accidents de la route.
Assurer la protection de l’ensemble des usagers de la route
La première partie de cet axe, relative à la réglementation sur la vitesse, comporte 4 mesures :
- réduction de la vitesse maximale autorisée de 90km/h à 80 km/h sur les routes secondaires à double-sens et sans séparateur central (à l’exception des routes à trois voies et deux fois deux voies),
- développement d’une régulation dynamique des vitesses sur des tronçons déterminés,
- amélioration de la transparence concernant les radars automatiques via la publication d’une carte sur le site de Sécurité routière avec l’implantation de ces derniers, ainsi que les recettes générées,
- possibilité pour les conducteurs ayant été contrôlés avec un excès de vitesse de plus de 40 km/h et dont le permis fait l’objet d’une suspension, de conduire uniquement un véhicule équipé d’un contrôleur électronique de vitesse.
Sont ensuite énumérées des mesures sur :
- la protection des piétons,
- le développement de la pratique du vélo,
- la lutte contre l’alcool au volant (sensibiliser les conducteurs à recourir systématiquement à l’éthylotest, favoriser l’usage de l’éthylotest anti-démarrage en cas de récidive ou pour les conducteurs contrôlés avec un taux supérieur à 0,8g/l),
- le téléphone au volant : possibilité pour les forces de l’ordre de retenir le permis d’un conducteur qui tient à la main son téléphone au volant et qui commet simultanément une autre infraction qui menace la sécurité des autres usagers…,
- la sensibilisation et la protection davantage les deux-roues,
- le stage de sensibilisation de la sécurité routière qui passera à une durée de 3 jours au lieu de 2 journées pour les conducteurs qui ont déjà effectué, lors des cinq dernières années, deux stages de ce type.
Nouvelles technologies et sécurité routière
Une seule mesure prévue par le CISR 2018 pour ce dernier axe.
Elle se divise en trois volets :
- création d’un fonds « innovation » afin de développer les nouvelles technologies pouvant être utilisées au service de la sécurité routière,
- détermination les lieux des opérations de contrôle grâce à une cartographie de l’accidentalité routière afin d’accroître leur pertinence,
- réalisation d’une étude sur les moyens technologiques qui vont équiper demain les forces de l’ordre afin d’agir encore plus efficacement contre les comportements dangereux sur la route.