Permis de conduire et maladie chronique


La mobilité et l’autonomie sont aujourd’hui très importantes, y compris pour les personnes atteintes d’une maladie chronique mais qui continuent à avoir une vie professionnelle et sociale. La législation française a rendu incompatible la conduite avec un certain nombre de maladies précisées dans un arrêté du 31 août 2010, qui est venu remplacer celui du 21 décembre 2005. Parmi ces affections médicales, on trouve l’épilepsie, les troubles de l’équilibre, les altérations visuelles, et le diabète qui concerne environ 2,5 millions de personnes en France, soit 4 % de la population. Peut-on conduire si l’on est diabétique ? Quelles sont les précautions à prendre ?

Peut-on obtenir le permis et conduire en étant diabétique ?

Il est tout à fait légitime de se poser cette question. En effet, le diabète peut entraîner des situations d’hypoglycémies et des complications comme une maladie cardiovasculaire ou une rétinopathie, qui augmentent indéniablement les risques d’accident en cas de conduite.

Les personnes atteintes de cette maladie peuvent obtenir le permis de conduire, mais elles doivent obligatoirement déclarer leur diabète à la Préfecture de police pour cette raison. Ces candidats au permis sont ensuite soumis à un contrôle médical d’aptitude à la conduite.

À l’issue de ce contrôle, le diabétologue établit un certificat détaillé et donne son avis sur l’incompatibilité de leur état ou non avec la conduite. Une commission départementale se prononce en fonction de cet avis médical sur la durée de validité du permis qui ne peut excéder 5 ans.

En cas d’apparition de la maladie alors que vous êtes déjà titulaire du permis, en cas de traitement par des médicaments hypoglycémiants, de complications du diabète ou d’hypoglycémies sévères, il convient de le signaler à la Préfecture et passer la visite médicale d’aptitude à la conduite.

Quelles précautions les conducteurs diabétiques doivent-ils prendre ?

Selon une enquête récente de l’Institut BVA pour Prévention routière et le laboratoire MSD France, 1 conducteur diabétique sur 4, a déjà ressenti les symptômes de l’hypoglycémie en conduisant. Il ressort des conclusions de cette enquête également qu’un automobiliste diabétique sur deux ne connaît pas les risques de la maladie sur la conduite.

Prévention routière a donc décidé de publier sur son site quelques conseils concernant les conducteurs qui ont un traitement pour un diabète de type 2. Il est fondamental pour ces automobilistes de :

  • – ne pas prendre le volant s’ils ressentent l’un des symptômes de l’hypoglycémie (vertiges,
  •    tremblements, baisse ou perte d’attention…),
  • – contrôler leur glycémie avant la conduite et si nécessaire, toutes les deux heures,
  • – ne pas hésiter à s’arrêter pour un contrôle glycémique s’ils ont un doute,
  • – et avoir toujours en réserve dans la voiture une boisson ou friandise pour « se resucrer » ;

 

Si vous êtes concernés, il vous est fortement recommandé de suivre ces conseils pour assurer votre sécurité et celle des autres usagers.

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De Camille | 03/12/2015