Si les chiffres concernant les accidents de la route sont scrutés avec précision dans la plupart des pays, l’idée d’un observatoire global reste assez peu abordée, malgré les avantages que présenterait une mise en commun des ressources.
Des statistiques mondiales préoccupantes
Sur une planète où sévissent encore la guerre, la famine et la maladie, l’insécurité routière reste cependant la huitième cause de mortalité. En effet, environ 1.3 million de personnes meurent chaque année sur les routes, un chiffre qui pâlit cependant devant les 20 à 50 millions de blessés que ces mêmes accidents génèrent.
L’Organisation Mondiale de la Santé affirme même que chez les jeunes de 15 à 29, la route est la première cause de mortalité, devant la drogue par exemple.
En 2015, la mortalité routière en France a augmenté, mais elle a également augmenté dans le monde, et l’été a été un des plus meurtriers de ces dernières années à l’échelle planétaire.
Une initiative ambitieuse pour améliorer la situation
Le Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a décidé de nommer M. Jean Todt, président de la FIA, au poste d’ « envoyé spécial pour la sécurité routière », dans le but de mobiliser les efforts vers une baisse des accidents de la route. Un effort supranational, basé sur les connaissances et les moyens d’action de tous les pays, est une initiative unique, qui pourrait bien avoir un impact significatif sur ce fléau.
Todt affirme d’ailleurs : « Pour mener une campagne pour la sécurité routière efficace à l’échelle mondiale, il faut s’exprimer depuis une plateforme globale ». En examinant les chiffres, il apparaît que les zones les plus touchées sont les pays en voie de développement, qui concentrent environ 91 % des décès dus aux accidents de la route. Jean Todt propose donc d’instaurer une taxe de solidarité sur le secteur automobile afin de couvrir les dépenses engendrées par ces accidents.
Il importe également de faire évoluer les législations. À ce jour, 28 pays seulement (qui représentent 7 % de la population mondiale) bénéficient d’une législation qui prend en compte les 5 facteurs de risque : la vitesse, le non-port du casque, l’oubli de la ceinture de sécurité, la négligence des dispositifs de sécurité pour enfants, et bien sûr la conduite en état d’ébriété.
L’objectif de l’OMS est de lutter contre les ravages de la route dans le monde : à l’heure actuelle, elle estime à environ 2 millions le nombre de personnes qui mourront dans un accident de la route d’ici 2020.