Le contrôle technique est une étape obligatoire pour tous les véhicules depuis 1992. Ce contrôle doit être effectué avant le quatrième anniversaire du véhicule, puis tous les 2 ans.
Suite à une hausse importante du taux de mortalité sur les routes européennes, la Commission de Bruxelles s’est fixée comme objectif de réduire de moitié le nombre de morts d’ici 2020.
Un objectif qui est également partagé par la France qui souhaite passer sous la barre des 2 000 morts sur la route d’ici 2020. Le durcissement du contrôle technique serait donc une solution pour atteindre cet objectif.
Plus de points de contrôle
Le contrôle technique est à la base composé de 124 points de contrôle qui ont pour objectif de définir des anomalies potentielles au niveau :
- des équipements
- de la pollution et du niveau sonore
- de la liaison au sol
- du freinage
- des organes et assistances de direction
- de l’identification du véhicule
- de l’éclairage et signalisation
Plus de contre-visite
Lorsqu’un véhicule présente une défaillance, repérée lors du contrôle technique, il doit effectuer une contre-visite dans les 2 mois suivants le premier rendez-vous.
Les défauts qui donnent suite à une contre-visite sont au nombre de 196 et passeront à 346 en mai 2018.
Une nouvelle catégorie de défauts
Une troisième catégorie sera mise en place : les défauts critiques.
Elle sera composée de 126 défauts qui pourront entraîner à une interdiction immédiate de circuler. Pour ces types de défauts, les conducteurs se verront attribuer une vignette à apposer sur leur pare-brise, celle-ci est valable une journée.
Si le délai n’est pas respecté, le conducteur sera passible d’une amende de 135 euros.
Ces défauts sont énumérés dans 78 pages du Journal officiel européen où l’on peut retrouver des anomalies importantes :
- pression insuffisante dans le système de freinage
- fuite de liquide de frein
- fuite d’air sur l’assistance de freinage
- dommage externe dans le système de freinage
- câblage électrique pouvant toucher des pièces chaudes ou en mouvement
- siège mal fixé
- chute probable de pièces du pare-chocs ou des protections latérales
- profondeur des sculptures du pneu non-conforme…
Un contrôle plus cher
Avec plus de vérification à effectuer, les garagistes devront passer 10 à 20 % de temps en plus. Avec une durée moyenne de 30 minutes, le prix du contrôle technique sera de 50 à 120 euros.
Les centres de contrôle technique devront également former leurs employés pour ces nouveaux contrôles.
Les appareils de mesure devront également être remplacés par des machines plus performantes capables de mesurer des éléments qui n’étaient pas contrôlés comme le « 5-gaz » qui a pour objectif d’évaluer le niveau d’émission de particules et d’oxydes d’azote.
Est-ce un point important pour réduire le nombre de morts sur la route ?
Le véhicule est notre complice sur la route. Si celui-ci n’est pas en bon état, il ne pourra pas réagir rapidement en cas de problème.
L’état du véhicule et ses équipements sont donc des éléments importants pour la sécurité routière à ne pas négliger au risque de mettre votre vie et celle des autres usagers de la route en péril.