Réforme du permis de conduire : le point qui fait débat
Le Gouvernement a fait connaître au mois de juin dernier les pistes qui ont été retenues pour la réforme du permis de conduire. Un groupe de travail a été chargé par Manuel Valls en septembre dernier afin d’étudier la question. L’objectif est de rendre le permis de conduite plus accessible et moins cher pour les jeunes, ce qui passe nécessairement par le raccourcissement des délais d’attente et donc par des places supplémentaires pour l’épreuve pratique…
Privatiser l’examen théorique du permis pour trouver des places supplémentaires pour l’épreuve pratique
Parmi les mesures retenues par le Gouvernement, on trouve la conduite accompagnée à partir de 15 ans, le passage du Code dès l’âge de 17 ans et demi, l’introduction de la formation aux premiers secours dans l’examen du permis,…et l’idée de confier l’examen du Code assuré par des centres agréés à partir de 2015.
Le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a précisé que cette dernière mesure n’entraînera pas de conséquences financières pour les candidats. Son but est de libérer une partie du temps des inspecteurs qui devraient ainsi pouvoir accorder plus de temps à l’épreuve pratique du permis B. Les délais d’attente seraient par conséquent réduits. Et le coût du permis aussi. Bernard Cazeneuve annonce une économie pour les candidats entre 200€ et 600€. Il a souligné qu’en 2013, ce sont 40% des candidats qui ont dû repasser l’épreuve pratique.
La grogne des inspecteurs
Le fait de confier l’examen théorique à des centrés agréés est redouté par les inspecteurs. Ils craignent une privatisation totale de l’examen du permis de conduire. Les décharger de l’épreuve théorique ne serait qu’une première étape. A ce sujet, il est vrai que le Ministre de l’Intérieur refuse de recruter de nouveaux inspecteurs alors que selon Christophe Nauwelaers, Secrétaire général de l’UNSA Saneer, syndicat professionnel, il manquerait 150 inspecteurs pour réduire les délais d’attente. La réforme annoncée a provoqué la grève chez les inspecteurs fin juin.
Les syndicats sont également très sceptiques quant à la gratuité du passage de l’examen théorique dans les centres agréés. Ils dénoncent aussi le raccourcissement de 3 minutes de l’épreuve pratique qui passera à 32 minutes afin de libérer d’autres places supplémentaires. Selon eux, les pouvoirs publics privilégient la quantité à la qualité.
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