Introduire les dernières nouveautés technologiques, protéger l’environnement et donner l’exemple…autant de raisons qui ont pu motiver la décision du Conseil régional de la Basse-Normandie. Les principales villes de la région seront dotées entre 2015 et 2018 de stations-services distribuant de l’hydrogène. Au total, une quinzaine de stations-services devraient voir le jour d’ici trois ans et permettre le ravitaillement des véhicules électriques équipés d’une pile à combustible. Un évènement suffisamment marquant pour qu’on lui consacre quelques lignes.
Hydrogène : la France a du retard à rattraper
Ne pas rejeter un seul gramme de dioxyde de carbone ? C’est possible. Grâce aux véhicules électriques, y compris ceux dotés d’une pile à combustible « fuel cell ». La pile à combustible sert de prolonger l’autonomie des véhicules en convertissant l’hydrogène en électricité. Si ce type de véhicules ne polluent pas l’air et n’émettent pas de bruit, jusqu’à présent leur ravitaillement en hydrogène sur l’ensemble du territoire est loin d’être assuré…manque de stations-services adaptées.
Autre point à souligner : la France n’a pas montré un grand intérêt pour cette technologie pour le moment et ce sont des constructeurs étrangers comme Nissan ou encore Toyota qui se sont spécialisés dans ce domaine, leurs homologues français enregistrant un certain retard…Rappelons que Toyota a commercialisé le premier véhicule à l’hydrogène destiné aux particuliers, Miraï. Ce véhicule « fuel cell » devrait se répandre de plus en plus, à condition que les particuliers puissent le recharger facilement…A ce titre, l’inauguration par Air Liquide d’une station-service à Saint-Lô au début de cette année, est, espérons-le, un évènement précurseur qui se poursuivra dans d’autres villes.
Le projet de la région Basse-Normandie
Le déploiement d’une quinzaine de stations-services en Basse-Normandie dans lesquelles les véhicules électriques « fuel cell » pourront se ravitailler d’hydrogène a été rendu possible grâce à la coopération entre collectivités locales, une association « Energie Hydro Date 2020 » et une entreprise « SymbioFCell ». Le projet a été financé à 50% par l’Union européenne et a coûté, au total, 8 millions d’euros. Les stations-services seront réparties dans les villes des départements de la région, la Manche, le Calvados et l’Orne. Elles permettront de ravitailler les véhicules électriques utilisés par les collectivités et ceux de quelques entreprises locales.
D’autres collectivités suivront certainement l’exemple de la Basse-Normandie. Des expérimentations ont lieu aussi dans la région parisienne (Loges-en-Josas), en Rhône-Alpes et dans le territoire de Belfort où les collectivités possèdent également une flotte de véhicules électriques équipés d’une pile à hydrogène. A suivre donc !