Comme chaque année, la Fondation MAIF et l’IFSTTAR publient leur baromètre concernant l’usage du smartphone au volant.
Et les chiffres dévoilés ne sont pas rassurants. En effet, 49 % des automobilistes utilisent leur téléphone au volant, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2016…
Les plus jeunes utilisent plus leur smartphone au volant
Au niveau des usages, 43 % des conducteurs interrogés avouent utiliser leur smartphone pour des conversations téléphoniques, mais ils sont aussi 48 % à s’en servir pour autre chose. Ainsi, en 2019, 37 % des automobilistes ont reçu ou envoyé des messages, 20 % ont déclaré avoir navigué sur Internet et 36 % ont utilisé leur appareil comme GPS.
Autre enseignement révélé par ce baromètre : l’usage du smartphone au volant concerne 60 % des moins de 45 ans et même 65 % des 25-34 ans. Dans le même temps, les personnes qui effectuent plus de 15 000 kilomètres par an avec leur véhicule sont 60 % à utiliser leur smartphone en conduisant.
1 automobiliste sur 4 s’est fait peur avec son smartphone
Par ailleurs, 47 % des automobilistes ont confié avoir fait tomber leur téléphone en conduisant au moins une fois l’an dernier et 25 % ont déclaré s’être fait peur en utilisant leur smartphone au volant. Cela monte même jusqu’à 46 % chez les 18-24 ans.
Des chiffres inquiétants pour la sécurité routière, mais qui vont pourtant de pair avec des usages de plus en plus diversifiés de la part des conducteurs.
Un durcissement de la loi pour l’utilisation du téléphone au volant
Concernant le matériel, 95 % des automobilistes qui se servent de leur smartphone en conduisant affirment avoir utilisé au moins occasionnellement un kit mains-libres. Cependant, les spécialistes jugent que ce type d’équipement est sous-utilisé.
Ces kits sont notamment peu utilisés par les jeunes et les personnes qui conduisent le moins, car ils sont moins bien équipés dans leur véhicule.
« Malgré la réglementation et les campagnes de communication sur le risque lié à l’usage du smartphone au volant, les pratiques ne cessent de croître. C’est particulièrement inquiétant lorsque l’on constate que les usages nécessitent de plus en plus de manipulations et des regards sur l’écran, plus dangereux. Même si les systèmes main-libre intégrés, qui permettent de limiter ces phases d’inattention progressent, ces tendances restent préoccupantes », conclut Marc Rigolot, directeur général de la Fondation MAIF.