Depuis le vendredi 22 mai 2020, de nouvelles mesures sont entrées en vigueur concernant le téléphone au volant, l’alcool au volant et la protection des piétons. Ces mesures ont été annoncées lors du CISR 2018, présenté par le Premier Ministre.
Téléphone au volant : la suspension de permis au bout du fil
Une bonne conduite demande une attention particulière. Le téléphone au volant est une distraction qui ne permet pas de ce concentrer totalement sur la route et son environnement. Nous perdons entre 30 % et 50 % des informations en utilisant son smartphone au volant.
En 2018, 400 000 contraventions ont été dressées pour téléphone au volant.
Depuis le 22 mai 2020, une nouvelle sanction s’est ajoutée : une suspension de permis est à la clé si une autre infraction est commise en même temps que l’usage du téléphone.
Les infractions concernées sont :
- non-respect des règles de conduite,
- non-respect des distances de sécurité,
- non-respect du feu rouge ou orange,
- franchissement ou chevauchement des lignes continues et des lignes délimitant les bandes d’arrêt d’urgence,
- non-respect des règles de dépassement,
- non-respect de la signalisation imposant l’arrêt ou le céder le passage,
- non-respect de la priorité aux piétons,
- excès de vitesse.
La suspension de permis est une interdiction de conduire temporairement. Les forces de l’ordre procèdent à une rétention du permis pendant 72h, durant lesquels le Préfet peut décider d’une suspension.
Alcool au volant : la fin de l’éthylotest obligatoire
En 2018, 31 % des accidents mortels ont été causés par un conducteur alcoolisé.
Depuis le 1er mars 2012, un éthylotest est obligatoire dans chaque véhicule. Cependant, cette mesure n’ayant pas prouvé son efficacité, il n’est plus obligatoire d’en posséder un depuis le 22 mai.
Éthylotest anti-démarrage : allongement de la période d’obligation
En alternative à la suspension de permis, les Préfets peuvent imposer la mise en place d’un éthylotest anti-démarrage lorsque le taux d’alcoolémie est compris entre 0,8 et 1,8 gramme par litre de sang. Cette alternative ne peut être appliquée pour les conducteurs récidivistes.
La durée maximale de cette obligation était de 6 mois, elle passe désormais à 1 an.
Infractions graves au Code de la Route : vers une mise en fourrière
Les forces de l’ordre ont désormais la possibilité, suite à la décision du Préfet, d’immobiliser le véhicule et de le placer en fourrière durant sept jours pour les infractions suivantes :
- alcool au volant avec un taux supérieur ou égal à 0,8 g par litre de sang,
- conduite sous l’emprise de stupéfiants,
- conduite sans permis,
- refus de dépistage.