Plutôt que de s’arrêter pour faire un constat, le conducteur en tort a décidé de prendre la fuite.
Poursuivi par les victimes et la police, le jeune homme de 26 ans a foncé à toute allure dans les rues de la ville rose. Après avoir tenté de l’intercepter à un feu, l’un des passagers de la voiture accidentée a été heurté par le pare-chocs du véhicule du chauffard.
Résultat : une course-poursuite de 37 kilomètres à près de 170 km/h. Parti du quartier du Mirail, le jeune homme a finalement été interpellé par la police sur l’autoroute A64, au niveau de la commune de Bérat. Venu en renfort, l’hélicoptère de la gendarmerie a pu filmer cette folle embardée.
« Mon permis n’était plus valide »
À l’occasion de sa convocation en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Toulouse, les magistrats n’ont pas caché leur stupéfaction face à un tel comportement.
« Dans toute ma carrière, j’ai rarement vu ce genre de poursuite », a annoncé d’emblée la présidente du tribunal Dominique Piot.
Le chauffard, un agriculteur de 26 ans, a dû reconnaître ses erreurs. « J’avais bu deux verres de vin et quatre bières. Il pleuvait. J’ai eu l’accident et j’ai paniqué, car mon permis n’était plus valide et la voiture pas assurée. Quand j’ai vu la police, j’ai encore plus paniqué. Je n’ai pas vu le garçon que j’ai renversé. Je m’excuse », a-t-il confié à la barre.
Deux ans de prison pour refus d’obtempérer
En plus d’avoir embarqué les forces de l’ordre dans une course dangereuse, le jeune homme a refusé de se soumettre au test d’alcoolémie au moment de son arrestation.
Et ce n’est pas la première fois. Cet agriculteur a, en effet, à plusieurs reprises refusé d’obtempérer en raison de sa conduite sous l’empire d’un état alcoolique.
Alcool et conduite : les bons réflexes
Lorsque l’on doit prendre le volant, la consommation d’alcool doit être modérée ou, mieux, inexistante.
Il est alors plus prudent de désigner en début de soirée une personne qui ne boira pas afin de ramener tout le monde à bon port.
Dans l’idéal, mieux vaut prévoir un éthylotest à conserver dans sa voiture afin de vérifier le taux d’alcoolémie du chauffeur et éviter les mauvaises surprises. Autrement, l’option transports en commun ou taxi peut se révéler salvatrice.
Quelles sont les sanctions encourues ?
La sanction automatique en cas de dépassement du seuil autorisé par loi est un retrait de 6 points sur le permis de conduire et une amende forfaitaire de 135 euros.
Au-delà de 0,8 gramme par litre de sang, l’infraction devient un délit.
Le conducteur fautif devra alors répondre de ses actes devant un tribunal correctionnel.
La sanction peut aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 4500 euros d’amende. Le juge est également dans la possibilité d’imposer un stage de sensibilisation à la sécurité routière aux frais du contrevenant.
Enfin, il est important de rappeler que le délit de fuite est le deuxième délit le plus important après l’alcoolémie.
Lors de la convocation devant un tribunal, un conducteur ayant pris la fuite risque :
- 75 000€ d’amende
- Suspension, pour une durée de 5 ans au plus, du permis de conduire (pas de permis blanc)
- Jusqu’à 3 ans d’emprisonnement
- Retrait de 6 points